Traitement préventif du VRS: vaccins et immunothérapie

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Le VRS (Virus Respiratoire Syncytial) est un virus respiratoire qui provoque des infections des voies respiratoires chez les nourrissons, les jeunes enfants et les personnes âgées. Il appartient à la famille des Paramyxoviridae et est responsable de nombreuses infections respiratoires aiguës, en particulier pendant les saisons froides.

Le VRS est très contagieux et se propage principalement par les gouttelettes respiratoires lorsque les personnes infectées toussent, éternuent ou parlent. Il peut également survivre sur les surfaces pendant plusieurs heures, ce qui facilite sa transmission par le contact avec des objets contaminés.

En raison de sa prévalence et de sa capacité à causer des infections graves chez les populations vulnérables, le VRS est un sujet d’intérêt croissant pour la recherche de vaccins et de traitements préventifs pour mieux protéger les individus à risque, en particulier les nourrissons et les personnes âgées.

Epidémiologie

Voici quelques données épidémiologiques concernant les maladies causées par le Virus Respiratoire Syncytial (VRS) :

  1. Prévalence : Le VRS est un pathogène courant responsable d’infections respiratoires aiguës dans le monde entier. Il est souvent associé à des épidémies saisonnières, principalement pendant les mois d’automne, d’hiver et de début de printemps dans les régions tempérées.
  2. Groupes d’âge touchés : Le VRS touche principalement les nourrissons, les jeunes enfants et les personnes âgées. Les nourrissons de moins d’un an, en particulier les prématurés et ceux atteints de maladies pulmonaires ou cardiaques sous-jacentes, sont plus vulnérables aux infections graves à VRS. Les jeunes enfants peuvent également être affectés, mais leurs infections sont généralement moins graves que celles des nourrissons. Chez les adultes en bonne santé, les infections à VRS sont souvent de gravité modérée et présentent des symptômes pseudo-grippaux.
  3. Bronchiolite : Le VRS est l’une des principales causes de bronchiolite chez les nourrissons et les jeunes enfants. La bronchiolite est une infection virale qui provoque une inflammation des petites voies respiratoires (bronchioles) dans les poumons, entraînant des difficultés respiratoires, de la toux et des sifflements respiratoires. Environ 2 à 3% des nourrissons infectés par le VRS nécessitent une hospitalisation en raison de complications respiratoires graves
  4. Pneumonie : Le VRS peut également provoquer des pneumonies, en particulier chez les nourrissons et les personnes âgées. Les infections pulmonaires dues au VRS peuvent être graves et nécessiter une hospitalisation.
  5. Hospitalisations et décès : Le VRS est responsable d’un nombre important d’hospitalisations chez les nourrissons et les jeunes enfants atteints de bronchiolite et de pneumonie. Il peut également entraîner des hospitalisations chez les personnes âgées atteintes d’infections respiratoires aiguës sévères. Dans les cas les plus graves, le VRS peut entraîner des décès, en particulier chez les nourrissons et les personnes âgées ayant des problèmes de santé sous-jacents.

Développement de traitement préventifs

Il existe une effervescence actuelle dans l’industrie pharmaceutique pour développer des vaccins contre le virus respiratoire syncytial (VRS).

Plusieurs grands laboratoires se sont engagés dans la recherche et le développement de vaccins contre le VRS, suite à des décennies de recherche visant à protéger contre ces infections respiratoires. Le marché potentiel du vaccin VRS est estimé à 13 milliards de dollars.

Les laboratoires ciblent différentes approches pour différentes populations :

  • des vaccins pour les nourrissons de moins d’un an
  • une immunité passive à base d’anticorps monoclonaux
  • des vaccins pour les adultes âgés

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Sanofi et Pfizer font partie des laboratoires qui ont obtenu des approbations pour leurs vaccins contre le VRS chez les personnes âgées de plus de 60 ans aux États-Unis et dans l’Union européenne. Sanofi prévoit également de proposer un traitement préventif, codéveloppé avec AstraZeneca, pour les nouveaux-nés dès la saison 2023 en Europe.

La recherche continue également pour développer un vaccin à inhaler contre le VRS pour les enfants de 1 à 5 ans et un vaccin à ARN messager pour les adultes âgés.

La technologie de l’ARN messager permet une adaptation rapide aux potentielles mutations du virus, ce qui pourrait être avantageux en cas de changement de l’épidémiologie virale.

L’objectif futur serait de proposer des vaccins combinés couvrant plusieurs pathogènes hivernaux, notamment la grippe, le Covid-19 et le VRS, pour mieux protéger les populations vulnérables.

Les laboratoires sur le coup

Voici les laboratoires et traitements préventifs développés actuellement:

  1. Vaccin contre le VRS pour les personnes âgées :
    • Sanofi : Le vaccin d’Arexvy du laboratoire britannique GSK, commercialisé sous le nom d’Arepanrix en Europe, est approuvé pour les personnes âgées de plus de 60 ans. Ce vaccin vise à protéger cette population plus vulnérable contre le virus respiratoire syncytial. Il est disponible aux États-Unis depuis mai 2023 et dans l’Union européenne depuis juin 2023.
    • Pfizer : Le vaccin Abrysvo de Pfizer est également destiné aux personnes âgées. Il a reçu l’approbation de l’agence américaine des médicaments (FDA) pour une utilisation chez les personnes âgées, et le laboratoire attend une réponse de l’Europe concernant son autorisation.
  2. Traitement préventif pour les nouveaux-nés :
    • Sanofi et AstraZeneca : Le traitement préventif codéveloppé par Sanofi et AstraZeneca, connu sous le nom de Beyfortus (nirsevimab), est destiné aux nourrissons de moins d’un an. Il s’agit d’une approche d’immunité passive dans laquelle une dose d’anticorps monoclonaux est administrée pour aider à protéger les nourrissons contre le VRS lors de leur première exposition au virus. Le géant français Sanofi prévoit de proposer ce traitement dès la saison 2023 en Europe. On attend l’avis favorable l’HAS pour la suite du développement.

Il est important de noter que ces vaccins et traitements sont développés spécifiquement pour cibler différentes populations vulnérables face au virus respiratoire syncytial. Ils visent à réduire la gravité des infections, les hospitalisations et les décès associés au VRS.

Conclusion

On dispose de plusieurs solutions préventives concernant ce VRS, qui nécessiteront à moyen et long terme une évaluation rétrospective pour juger de l’efficacité de ces traitements.