L’ostéoporose est une maladie osseuse caractérisée par une diminution de la densité osseuse et une détérioration de la microarchitecture osseuse. Cela rend les os plus fragiles et plus susceptibles de se fracturer, même en l’absence de traumatisme majeur. L’ostéoporose touche une femme sur trois après la ménopause. Cette maladie est souvent considérée comme silencieuse car elle évolue sans symptômes évidents jusqu’à ce qu’une fracture survienne. L’ostéoporose est plus fréquente chez les femmes, en particulier après la ménopause, mais elle peut également toucher les hommes.
Les symptômes de l’ostéoporose
La solidité des os est liée à l’importance de la masse osseuse: cette dernière augmente au cours de l’enfance et surtout à l’adolescence. À 20 ans, nous avons constitué notre capital osseux. À partir de 35 ans, il diminue petit à petit pour tout le monde. Chez les femmes, la perte osseuse s’accélère à la ménopause, à cause de la diminution des hormones sexuelles (estrogènes). Au début de la maladie, l’ostéoporose ne présente généralement aucun symptôme. Cependant, à mesure que la densité osseuse diminue et que la fragilité osseuse augmente, des fractures peuvent survenir. Les fractures les plus courantes associées à l’ostéoporose se produisent au niveau de la colonne vertébrale, du poignet et de la hanche. Une fracture vertébrale peut entraîner une perte de taille, une mauvaise posture, des douleurs dorsales et une réduction de la mobilité.
Les facteurs de risque
Plusieurs facteurs de risque peuvent contribuer au développement de l’ostéoporose. Certains de ces facteurs sont modifiables, ce qui signifie qu’il est possible de prendre des mesures pour réduire le risque, tandis que d’autres sont non modifiables. Voici une liste des principaux facteurs de risque d’ostéoporose :
Facteurs de risque non modifiables :
- Âge avancé : Le risque d’ostéoporose augmente avec l’âge, en particulier après la ménopause chez les femmes.
- Genre : Les femmes sont plus sujettes à l’ostéoporose que les hommes, en particulier après la ménopause en raison de la diminution des niveaux d’œstrogènes.
- Antécédents familiaux : Les antécédents familiaux d’ostéoporose ou de fractures liées à l’ostéoporose peuvent augmenter le risque.
- Morphologie corporelle : Les personnes ayant une faible taille et un faible poids corporel ont un risque accru d’ostéoporose.
Facteurs de risque modifiables :
- Manque de calcium et de vitamine D : Une alimentation pauvre en calcium et en vitamine D peut affaiblir les os.
- Inactivité physique : Une absence d’exercice régulier, en particulier d’exercices de renforcement musculaire et de port de poids, peut contribuer à la perte osseuse.
- Tabagisme : Le tabagisme peut affaiblir les os en réduisant la densité minérale osseuse.
- Consommation excessive d’alcool : La consommation excessive d’alcool peut interférer avec la capacité du corps à absorber le calcium et altérer la santé osseuse.
- Utilisation excessive de corticoïdes : Les corticoïdes, tels que la prednisone, pris à long terme, peuvent affaiblir les os.
- Maladies sous-jacentes : Certaines conditions médicales, telles que l’hyperthyroïdie, la maladie cœliaque et certaines maladies inflammatoires, peuvent augmenter le risque d’ostéoporose.
- Antécédents de fractures : Les personnes ayant déjà subi des fractures, en particulier des fractures vertébrales, ont un risque accru de développer d’autres fractures liées à l’ostéoporose.
Il est important de noter que la combinaison de plusieurs facteurs de risque peut augmenter le risque global d’ostéoporose. Si vous présentez des facteurs de risque modifiables, il est recommandé de prendre des mesures pour les atténuer, tels que maintenir une alimentation équilibrée riche en calcium et en vitamine D, rester actif physiquement et éviter le tabagisme et la consommation excessive d’alcool. Si vous avez des facteurs de risque non modifiables, il est essentiel de surveiller votre santé osseuse et de discuter avec un professionnel de la santé des mesures de prévention et de gestion de l’ostéoporose.
Diagnostic de l’ostéoporose
Le diagnostic de l’ostéoporose repose généralement sur des mesures de la densité minérale osseuse (DMO) à l’aide d’un examen appelé densitométrie osseuse ou ostéodensitométrie. La densitométrie osseuse mesure la quantité de minéraux présents dans une zone spécifique de l’os, généralement au niveau du rachis lombaire et de la hanche. La DMO est exprimée en T-score, qui compare la densité osseuse du patient à celle d’une population jeune en bonne santé. Un T-score inférieur à -2,5 indique un diagnostic d’ostéoporose.
Les examens complémentaires
Ils consistent en:
- Des examens biologiques: ils permettent d’éliminer les causes secondaires d’osteoporose et d’évaluer entre autre le bilan phosphocalcique
- Une DMO ou osteodensitometrie: c’est un examen médical utilisé pour évaluer la densité minérale osseuse (DMO) d’une personne. Cette denrière fait référence à la quantité de minéraux, principalement le calcium, présente dans les os. Cet examen permet de déterminer la solidité et la résistance des os, ce qui est crucial pour évaluer le risque de fractures et de maladies telles que l’ostéoporose. Elle est réalisée à l’aide d’une machine spéciale appelée ostéodensitomètre, qui mesure la densité minérale osseuse et produit des résultats sous forme de scores appelés T-score et Z-score.
- T-score : Le T-score compare la densité minérale osseuse du patient à celle d’un adulte jeune et en bonne santé du même sexe. Il permet d’évaluer la présence d’ostéoporose ou d’ostéopénie (une diminution moins sévère de la densité osseuse).
- Z-score : Le Z-score compare la densité minérale osseuse du patient à celle d’autres individus de même âge et de même sexe. Il peut aider à identifier des causes spécifiques de perte de densité osseuse.
Les résultats de l’ostéodensitométrie permettent aux médecins d’évaluer le risque de fractures et de déterminer si une personne a une densité osseuse inférieure à la normale pour son âge et son sexe. En fonction des résultats, des mesures préventives ou des traitements pour prévenir l’ostéoporose peuvent être recommandés. L’ostéodensitométrie est souvent recommandée pour les personnes à risque élevé d’ostéoporose, telles que les femmes ménopausées, les personnes âgées et celles ayant des antécédents de fractures. C’est un outil essentiel pour le diagnostic et la surveillance de la santé osseuse.
Traitement de l’ostéoporose
Le traitement de l’ostéoporose vise à réduire le risque de fractures et à maintenir la santé osseuse. Cela peut inclure des changements de mode de vie tels qu’une alimentation riche en calcium et en vitamine D, l’exercice régulier (en particulier les activités de renforcement musculaire et de port de poids), ainsi que l’arrêt du tabac et de la consommation excessive d’alcool.
En plus des changements de mode de vie, des médicaments peuvent être prescrits pour traiter l’ostéoporose: les bisphosphonates sont parmi les médicaments les plus couramment utilisés pour augmenter la densité osseuse et réduire le risque de fractures.
Conclusion
L’ostéoporose est une maladie osseuse sérieuse qui peut entraîner des fractures et une perte de qualité de vie. Le diagnostic précoce et la prise en charge adéquate sont essentiels pour réduire le risque de fractures et améliorer la santé osseuse. Si vous présentez des facteurs de risque ou des symptômes d’ostéoporose, il est important de consulter un professionnel de la santé pour un dépistage et un traitement appropriés.