L’infection urinaire basse chez la femme, ou cystite, est un problème très fréquent et un motif de consultation courant. Parfois, elle n’a l’air de rien, mais elle peut être vraiment douloureuse !! C’est une infection de la vessie due à des bactéries. C’est une infection urinaire basse, car elle n’atteint pas le rein (une infection du rein est une infection urinaire haute, qui ne sera pas traitée ici). L’infection urinaire peut aussi toucher l’homme, mais ce sera une infection de la prostate, ou prostatite, qui ne sera pas traitée ici non plus. Elle touche préférentiellement la femme jeune, peut être récidivante et secondaires à différents facteurs.
Après un petit rappel anatomique, nous verrons ce que c’est exactement la cystite, ses symptômes, quoi faire rapidement, qui consulter, quels examens faire, comment traiter, comment gérer les cystites récidivantes, les complications possibles, quand consulter…
Table des matières
Rappel anatomique
La cystite est une infection bactérienne de la vessie. Cette dernière est l’organe qui récupère les urines en provenance du rein et qui permet le stockage en attendant l’élimination par l’urètre. C’est donc un organe bas et l‘urètre (canal qui permet l’élimination de l’urine) est assez court chez la femme. Par ailleurs, le méat urinaire, trou par lequel s’évacue l’urine, est assez proche des orifices vaginal et anal chez la femme. Ces trois orifices étant très rapprochés au niveau de la région génitale, cela permet une migration facile des germes, notamment de l’arrière vers l’avant. Et c’est une région très riche en bactéries! C’est-à-dire qu’il n’est pas rare de trouver des germes de la région anale responsables de cystite. Les germes, qui sont au contact du méat urinaire migrent en remontant le long de l’urètre pour arriver dans la vessie. Ils se développent et déclenchent ensuite les symptômes typiques de la cystite.
La cystite est une infection bactérienne non transmissible. Elle ne se transmet pas lors d’un rapport par exemple. Par contre, elle peut souvent être déclenchée par ce dernier, notamment chez les femmes jeunes.
Épidémiologie de la cystite
La cystite touche souvent la femme jeune, avec des pics en début d’activité sexuelle et en péri-ménopause. Elle peut, ceci étant, arriver à tout âge.
Il y aurait, d’après une étude de l’inserm, une saisonnalité des cystites aigües, avec un pic pendant l’été.
La prévalence des cystites chez la femme est difficilement évaluable, mais environ 50% des femmes auront une cystite dans leur vie.
La cystite représente environ 1,5% des motifs de consultation de médecine générale, car elle est dans 90% des cas prise en charge par le médecin généraliste.
Au niveau des germes, la bactérie la plus fréquemment retrouvée est Escherichia Coli (E.Coli) dans plus de 70% des cas. Parmi les autres bactéries, il peut y avoir Staphylococcus saprophyticus, Proteus mirabilis, Streptococcus agalactiae, klebsiella pneumoniae, et quelques autres assez rares.
Quels sont les symptômes de la cystite?
Lorsque les bactéries migrent dans la vessie, elles vont entraîner une inflammation de la paroi à l’intérieur de cette dernière. Les cellules vont être fragilisées, ainsi que tout le trajet jusqu’au méat. C’est la raison pour laquelle lors des cystites, vous pouvez ressentir des brûlures et observer parfois la présence de sang dans vos urines. Lorsque c’est irrité, ça fait mal….
Les symptômes de la cystite sont les suivants:
- Douleur à type de pesanteur dans le bas ventre
- Envies fréquentes d’uriner et généralement en petite quantité (pollakiurie)
- Douleurs à la fin de la miction à type de brûlure
- Urines qui peuvent sentir parfois mauvais ou urines troubles
- Présence de sang dans les urines (hématurie)
- PAS de température. Il est possible d’être parfois sub-fébrile mais votre température sera toujours < 38°C. Si vous avez de la température c’est que vous avez probablement une infection urinaire haute, qui a atteint le rein.
Les différents types de cystite
On distingue la cystite simple, la cystite compliquée et les cystites récidivantes
La cystite simple
L‘infection urinaire simple survient chez une femme sans aucun facteurs de risque. Elle peut être secondaire à des facteurs favorisants, comme ceux décrits ci-dessous, mais il n’y a pas de facteurs qui favoriseraient le développement de complications.
La cystite compliquée
C’est une infection urinaire qui survient chez une femme qui présente des facteurs de risque. Ces derniers augmentent le risque d’avoir une infection plus grave, comme une infection urinaire haute (pyélonéphrite) ou plus difficile à traiter.
Les principaux facteurs de risque sont les suivants:
- Anomalies au niveau du système urinaire et des voies urinaires: reflux vesico-uretéral, résidu vésical, lithiase urinaire (calculs rénaux), tumeurs, acte urologique récent (cystoscopie par exemple)…
- Insuffisance rénale sévère
- Immunodépression
- Grossesse
- Sujet âgé de plus de 75 ans ou de plus de 65 ans avec plusieurs pathologies
- Diabète: il faisait auparavant parti des facteurs de risque mais n’est plus considéré comme tel actuellement. Ceci étant, il mérite une attention particulière
Globalement, en cas de cystite compliquée, l’infection peut être plus grave et le traitement plus compliqué.
Les cystites récidivantes
Les cystites récidivantes se caractérisent par la répétition de cystites: elles peuvent être plus ou moins fréquentes. Mais arbitrairement, on parle de cystites récidivantes lorsqu’il y a plus de 4 épisodes par an ou la dernière cystite datant de moins de 3 mois.
Ces cystites récidivantes sont un problème à deux niveaux: le premier au niveau de la gène occasionnée pour la patiente. Et le deuxième au risque de développement d’antibiorésistance avec le temps.
Les facteurs favorisants la cystite
Certains facteurs peuvent favoriser le développement d’une cystite. Parmi les plus connus, il y a:
- Les rapports sexuels: il est fréquent chez la femme jeune, en début d’activité sexuelle, d’avoir une cystite le lendemain d’un rapport. Il est, dans ce cas là, recommandé d’aller uriner systématiquement après les rapports et même de se laver
- Mictions peu fréquentes: si vous buvez peu, vous allez rarement uriner. Vos urines seront concentrées et la stagnation des urines dans la vessie favorisent le développement bactérien et donc les infections
- Se retenir d’uriner: la rétention urinaire favorise le risque de multiplication des germes
- La grossesse favorise les infections urinaires
- La péri-ménopause ou post ménopause
- Les menstruations
- Le Diabète: plus à risque au niveau des infections d’une part, la personne diabétique peut développer une neuropathie au niveau de la vessie avec un problème de « vidange ». Cela augmente le risque de cystite
- Les anomalies de l’arbre urinaire, comme les reflux, la rétention vésicale…
- Des maladies neurologiques: comme la sclérose en plaque, ou des maladies nécessitant de faire des auto-sondages
- Les troubles digestifs: une constipation, des diarrhées chroniques ou une incontinence anale par exemple favorisent la présence de germes digestifs dans la région périnéale et donc le risque de cystite
- Les infections gynécologiques, notamment les mycoses
- L’utilisation de spermicides
- La fatigue: lorsque vous êtes fatiguée, vous êtes plus faible et donc plus à risque de développer une infection
- Le stress: une majoration du stress pendant une certaine période peut être favorisant pour développer une cystite
- Une alimentation trop riche en sucre
Quand et qui consulter?
Il est important de consulter votre médecin traitant ou médecin généraliste lorsque vous avez des symptômes urinaires.
Si vous n’avez pas de facteurs de risque et que vous tolérez bien les symptômes, vous pouvez consulter au bout de 24h.
Si vous ne tolérez pas les symptômes ou si vous avez des facteurs de risque, vous devez consulter dans la journée votre médecin traitant ou votre urologue selon votre profil et vos antécédents.
1 – Consultation dans la journée si présence en plus des symptômes ci-dessus:
- Grossesse
- Température, frissons, tremblements
- Facteurs de risque: anomalie des voies urinaires, calcul rénal, reflux, résidu vésical connu, diabète, immunodépression…
- En cas de douleur lombaire droite ou gauche
- Si mauvaise tolérance des symptômes
2 – Consultation dans les 24/48h:
- Si bonne tolérance des symptômes avec bonne hydratation (1,5L par jour)
- Et absence de signes ci-dessus
3 – Consultation dans les 48h/72h si les symptômes ne passent pas malgré le traitement antibiotique prescrit par votre médecin.
Il est parfois possible de s’auto-medicamenter lorsque votre médecin vous a déjà prescrit à l’avance un traitement minute au cas où lorsque vous avez des cystites simples sans aucun facteurs de risque ni signes de complications. Cela reste du cas par cas et reste dans le cadre d’un « contrat » avec votre médecin traitant.
Vous pouvez donc consulter en premier recours votre médecin traitant: il peut gérer toutes le situations et fera appel aux spécialistes en cas de doute ou de besoin.
Cependant, si vous avez déjà un suivi particulier avec un urologue, vous pouvez aussi faire appel à votre urologue. De même, en cas de grossesse, vous pouvez aussi faire appel à votre gynécologue.
Comment faire le diagnostic?
Le diagnostic est essentiellement clinique en fonction des symptômes. Il sera généralement confirmé par une bandelette urinaire (BU) qui peut être faite au cabinet de votre médecin traitant.
La bandelette urinaire permet d’évaluer la présence de différents marqueurs, comme les globules blancs (leucocytes), les nitrites et le sang. Le résultat est immédiat (2 minutes) et oriente vers la présence d’une infection urinaire en cas de présence de leucocytes et de nitrite. En effet, les bactéries transforment les nitrates alimentaires en nitrite. En temps normal, il n’y a pas de nitrite dans les urines.
La bandelette sera positive en cas de Leucocytes Positif et de Nitrites Positif. Elle sera considérée comme négative en l’absence de leucocytes et de nitrites.
Parfois, il est possible d’avoir uniquement des leucocytes sans nitrites: plusieurs hypothèses sont possibles, mais parmi les plus fréquentes:
- Traitement antibiotique récent
- Infection vaginale ou génitale en cours
- Présence de bactéries en très faible quantité et donc en nombre insuffisant pour transformer les nitrates en nitrites
- Possible cystite interstitielle
- Autres: période périmenstruelle, tuberculose urogénitale…
- Peut orienter vers un staphylocoque rendant l’utilisation de la fosfomycine obsolète
En cas de cystite simple, il n’y a pas besoin d’examen en plus.
Parfois, votre médecin vous demandera une analyse plus poussée en laboratoire: l’ECBU (Examen Cyto Bactériologique des Urines). L’ECBU sera fait:
- Si doute sur la bandelette urinaire
- En cas de grossesse
- Si maladie rénale sous-jacente chronique connue
- En cas d’infection grave et compliquée
- Echec d’un premier traitement antibiotique
- Si cystites récidivantes
L’ECBU permet de confirmer la présence d’une infection urinaire et d’identifier le germe en cause. Une fois le germe identifié, un antibiogramme est réalisé afin de tester les différentes classes d’antibiotiques dessus pour voir s’il est sensible ou résistant. Cela permet de donner un traitement efficace sur le germe.
La réalisation de la BU et de l’ECBU nécessite d’avoir les mains propres et se fait sur le deuxième jet urinaire sur des urines fraîches. Une petite toilette préalable n’est pas nécessaire pour faire une BU et les bandelettes doivent être non périmées!
Aucun autre examen complémentaire n’est nécessaire pour une cystite simple. Par contre, en cas de cystite compliquée ou récidivantes, des examens complémentaires peuvent être demandés.
Les complications et l’évolution
Les complications sont rares en l’absence de facteurs de risque. Le seul risque est la migration des germes plus haut au niveau du rein, mais le risque est très minime.
L’évolution spontanée de la cystite simple peut être favorable sans traitement antibiotique, avec seulement une bonne hydratation pendant 48 heures. Tout dépend de la tolérance des symptômes qui est très variable d’une femme à l’autre.
Les autres diagnostics possibles
En cas de symptômes de cystite et avec une bandelette urinaire négative, il est possible d’évoquer différents diagnostics:
- La cystite interstitielle
- Une pathologie gynécologique: une infection ou alors un fibrome sur l’avant de l’utérus qui peut appuyer sur la vessie et être responsable de symptômes urinaires et d’une douleur à type de pesanteur dans le bas ventre
- Suite à une radiothérapie, il est possible d’avoir des cystalgies post-radiques
- Une tumeur
- Et enfin, après avoir fait les examens complémentaires nécessaires, lorsqu’aucun diagnostic n’a été retrouvé, on parle de « cystalgies à urines claires« . C’est une entité qui regroupent l’ensemble des symptômes urinaires sans qu’aucune cause pouvant expliquer ces derniers n’ait été retrouvée.
En cas de cystites récidivantes, on peut évoquer un rétrécissement du méat urinaire. Cela sera recherché par un urologue qui évaluera le calibre afin d’éliminer cette possibilité.
Traitement curatif
Les Traitements médicamenteux
- En cas de cystite simple: votre médecin vous prescrira en première intention un traitement minute, c’est-à-dire un traitement en une prise: la fosfomycine (Monuril) (sauf contre-indication). Ce traitement se prend plutôt le soir à distance d’un repas, (laisser 3 heures avant et 3 heures après afin d’être sûr qu’il agisse bien), ne pas trop boire le soir et essayer d’éviter d’aller uriner toute la nuit pour que le traitement agisse bien au niveau urinaire. Avec ce type de traitement, les symptômes ne passent pas immédiatement. Il n’est pas rare d’avoir encore des symptômes 24/48h après, qui diminuent progressivement.
Si ce traitement minute n’est pas envisageable, d’autres molécules pourront être données: par exemple, le pivmecillinam (Selexid), la ciprofloxacine (Uniflox), l’ofloxacine (Monoflocet), la nitrofurantoïne (Furadantine)….
Il est important de noter que ces traitements médicamenteux peuvent avoir des effets indésirables et que nous sommes face actuellement à des résistances montantes des bactéries.
- En cas de cystite avec facteurs de risque, un traitement long sera administré sur 5 ou 7 jours selon les molécules. La nitrofurantoïne sera prescrite en première intention d’emblée ou l’amoxicilline également; puis pourront être données du du pivmecillinam ou de la fosfomycine. Compte-tenu de la sélection de bactéries résistantes, les fluoroquinolones et le cefixime ne sont plus donnés dans ces cas-là.
- En cas de cystite récidivantes, le traitement sera identique à un épisode de cystite isolée. En première intention, la fosfomycine ou le trimethoprime (Delprim) sera utilisé. Il est également possible d’utiliser cotrimoxazole (Bactrim) en seconde intention. Parallèlement à cela, un bilan sera systématiquement fait à la recherche de facteurs favorisants: résidu post-mictionnel, rétrécissement du méat, utilisation de spermicides, boissons insuffisantes, constipation, relations sexuelles….
- En cas de grossesse: après un ECBU, un traitement par fosfomycine en première intention pourra être utilisé.
Les traitements naturels
Il est également possible d’allier aux traitements médicamenteux des substances naturelles:
- Cranberry: jus ou en gelules
- Tisane de thym, ortie, queue de cerise
- Plantes anti-cystite: canneberge, échinacée, prêle, raifort, ortie, bruyère commune, busserole
- Huile essentielle: thym à thujanol, sarriette, santal. A diluer avant application et bien vérifier les contre-indications
- Homéopathie: Traitement de crise (peut être utilisé chez la femme enceinte): Sérum anti colibacillaire 4 CH : 1 ampoule ou 5 granules 3 fois par jour pendant 48 heures puis 2 fois par jour pendant 5 jours. Parallèlement à cela, d’autres souches pourront être utilisées en fonction des symptômes prédominants et du terrain: Cantharis vesicatoria, Mercurius corrosivus, Terebenthina, Formica rufa, Staphysagria
- Cataplasme d’argile verte
Traitement préventif
Les règles générales de base
Avant tout, il est primordial de traiter les facteurs favorisants pour éviter les récidives. À savoir:
- Bien boire, avec tant qu’à faire des tisanes anti-cystite
- Vider régulièrement sa vessie et éviter de se retenir
- Bien uriner après les rapports sexuels, voire même se laver
- Réguler votre transit intestinal
- Éviter l’utilisation de spermicides
- Gérer votre fatigue et votre stress
- Équilibrer vos apports alimentaire, avec entre autre la diminution voire l’arrêt du sucre, qui nourrit les bactéries
- Traiter les infections gynécologiques (par exemple les mycoses)
En cas de cystites récidivantes
Dans le cas de cystites très fréquentes (une par mois), il peut arriver de traiter par antibiotique au long cours (6 mois) avec un traitement antibiotique (Bactrim ou Monuril). Il est également discutable de traiter uniquement avec une prise antibiotique juste après les rapports.
Un traitement par Canneberge en gélules peut parfois être proposé (Dual ou Cyscontrol par exemple).
Par ailleurs, en cas de cystite déclenchée chez la femme ménopausée, un traitement par oestrogènes en local peut améliorer les choses (en l’absence de contre-indications aux oestrogènes bien sûr).
L’utilisation de probiotiques pourra également être recommandé, notamment en cas de cystites récidivantes, afin de reconstruire une flore « normale » détruite par les antibiotiques.
L’Homéopathie peut aussi être une aide en préventif: une dose de colibacillinum 9 CH : 1 dose tous les 15 jours pendant 3 mois.
Une cystite qui ne passe pas
Une cystite qui ne passe pas, c’est possible… Plusieurs hypothèses:
- Soit c’était bien une véritable cystite, mais le traitement n’a pas été pris correctement. C’est assez fréquent avec le traitement minute « Monuril ». Il est fondamental de le prendre à distance du repas du soir (3 heures après, donc juste avant le coucher), bien uriner avant de le prendre et se retenir d’aller aux toilettes toute la nuit pour bien le laisser agir.
- C’était bien une cystite mais le germe était résistant au traitement antibiotique
- Soit ce n’était pas une cystite: voir autres diagnostics
Conclusion
La cystite est un problème de santé fréquent et il est important de bien savoir la reconnaître et surtout d’identifier vos facteurs favorisants. Outre le traitement antibiotique qui gère la partie physique, il sera important toujours dans une démarche de prise en charge globale de soulager votre stress, votre fatigue, d’améliorer vos apports alimentaires et de supprimer le sucre, de retrouver un certain équilibre interne physique et psychique ainsi que de décoder ce que vous dit votre corps afin d’éradiquer définitivement ce problème.
Biblio:
https://hal.univ-lorraine.fr/hal-01734207/document
https://www.urofrance.org/wp-content/uploads/2021/11/Item-161-Infections-urinaires.pdf
https://www.vidal.fr/maladies/reins-voies-urinaires/infection-urinaire-cystite.html
https://www.infectiologie.com/UserFiles/File/medias/JNI/JNI11/CL/JNI2011-cystites-comes.pdf