Les tiques sont nombreuses dans nos forêts françaises et nous sommes potentiellement tous exposés lorsque nous allons nous promener en campagne. Alors quelle est cette petite bête, que faire en cas de piqure de tique et quels sont les risques?
Table des matières
Description
La tique est un parasite qui se nourrit du sang de son hôte: c’est ce que l’on appelle un parasite hématophage.
Ces tiques sont extrêmement présents en forêt ou dans les herbes hautes dans les régions humides, à une altitude inférieure à 1500m, dans des régions habitées par des cerfs, daims ou chevreuils. On en trouve en Europe, en Amérique du Nord, en Australie en Chine et au Japon.
Elles peuvent être vecteurs de plusieurs agents pathogènes, que ce soit des bactéries, des virus ou autres parasites. Elles touchent l’humain mais aussi les animaux.
Elles sont très actives pendant 6 mois de mai à octobre. Le risque d’être piqué par une tique en hiver est moins important, même s’il persiste lors des hivers doux.
Comment limiter les risques de morsure par les tiques?
Afin d’éviter toute morsure de tique, il est recommandé:
- De porter des vêtements à manches longues et pantalons lors des promenades en forêt ou herbes hautes
- Les vêtements doivent être clairs pour pouvoir voir et repérer le mieux possible une éventuelle tique
- Le pantalon doit être glissé dans les chaussettes
- L’utilisation d’un chapeau ou casquette est également recommandé
- Il est recommandé d’utiliser des chaussures fermées et hautes
- Il est possible d’utiliser des répulsifs cutanés, en vérifiant bien dans les recommandations officielles leur utilisation chez les enfants et les femmes enceintes. Les produits disponibles sont le DEET, l’IR 3535, la picaridine ou le citriodiol
- De plus, il est également possible d’utiliser des répulsifs sur les vêtements: c’est dans ces cas là la perméthrine qui est généralement utilisée. Elle est appliquée en pulvérisations sur la face externe des vêtements et son efficacité dure 6 semaines. Ces produits sont potentiellement toxiques, donc à utiliser avec précaution et prudence.
- Sans oublier de s’examiner à la loupe en rentrant de balade à la recherche de tique accrochée et plus particulièrement au niveau des aisselles, du pli des genoux, des zones génitales, du nombril, des conduits auditifs sans oublier le cuir chevelu. Il est recommandé de le faire le jour même au retour et le lendemain, car la tique sera plus visible.
Que faire en cas de piqure de tique?
Il est recommandé de retirer la tique le plus rapidement possible. Cette dernière se retire à l’aide d’une pince tire-tique, disponible en pharmacie. Il en existe deux tailles: une petite pour les nymphes et une grande pour les tiques adultes.
Avant de la retirer, il n’est pas recommandé de désinfecter: ni avec un désinfectant, ni avec de l’alcool ni avec de l’éther, car le risque de régurgitation du parasite augmente ainsi que le risque de contamination.
Pour l’enlever, appliquer la pince tire-tique de manière à insérer la tique au fond de la pince. Puis tourner dans le sens inverse des aiguilles d’une montre sans tirer.
Il est possible de désinfecter le site de morsure après extraction.
Si après avoir retiré la tique, la tête de la cette dernière est restée au niveau de la peau, n’essayez pas de la retirer, elle s’évacuera toute seule et cela n’a aucun risque.
Vous pouvez signaler cela sur l’application « Signalement Tique ».
Quand s’inquiéter et quel est le principal risque?
Il faut vous inquiéter lorsqu’une rougeur au point de piqure apparait et grossit. Elle est sous forme d’une tâche ronde qui s’étend sous forme centrifuge. Elle apparait entre 3 et 30 jours après la piqure de tique.
Le principal risque est la transmission de la maladie de Lyme. Cette tâche rouge qui grossit est le premier stade de cette maladie. Elle s’étend progressivement avec un éclaircissement central, ne gratte pas et peut atteindre plusieurs centimètres de diamètre. Le diagnostic est clinique, il n’y a pas besoin de tests sanguins pour confirmer le diagnostic. D’autant plus que les anticorps vont mettre plusieurs mois à se développer.
Le deuxième stade de la maladie peut se manifester par une fatigue, des signes cutanés, des douleurs articulaires, des signes cardiaques, neurologiques ou encore ophtalmiques. Ce sont les formes disséminées: on distingue les formes disséminées précoces, dans les 6 mois après la piqure ou les formes disséminées tardives après 6 mois.
Quel est le principal traitement?
En cas de maladie de Lyme au stade primaire, le traitement prescrit initialement sera un traitement antibiotique.
En première intention sera prescrite de la doxycycline ou de l’amoxicilline pendant 14 jours.
En deuxième intention sera prescrite l’azithromycine pendant 7 jours.
Il est recommandé d’entourer la rougeur pour voir son évolution et de prendre des photos régulièrement.
Généralement, la réponse au traitement antibiotique est très efficace, avec une disparition rapide et complète de la rougeur entre 1 semaine et 1 mois après le début du traitement.
Conclusion
Il est donc important de bien vous examiner après toute balade en forêt et de retirer la tique le plus vite possible en cas de piqure. La surveillance est de rigueur et en cas d’apparition d’une plaque rouge au point de piqure, consultez tout de suite votre médecin traitant.
Bibliographie:
https://www.vidal.fr/sante/voyage/maladies-voyage/borreliose-maladie-lyme.html