La sexothérapie: Quand et Pourquoi consulter?

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L’OMS définit la santé sexuelle comme « un état de bien-être physique, émotionnel, mental et social dans le domaine de la sexualité. Cela sous-entend non seulement l’absence de maladies, de dysfonctionnements ou d’infirmités, mais aussi une approche positive et respectueuse de la sexualité et des relations sexuelles, ainsi que la possibilité d’avoir des expériences sexuelles agréables et à moindre risque, sans contrainte, discrimination et violence. La sexualité est un aspect central de la personne humaine tout au long de la vie … ».

La sexualité revêt un aspect important notamment dans la qualité de vie pour chacun d’entre nous et renvoie à différentes problématiques que nous pouvons avoir: confiance en soi, image de soi, recherche et questionnement en terme de genre sexuel et d’identité sexuelle, blessure ou traumatisme conscient ou inconscient…. Au-delà des manifestations physiques, les dysfonctions sexuelles font partie d’un tout, qui englobe les aspects psychologiques, biologiques, relationnels et culturels.

Les dysfonctions sexuelles sont des problèmes qui restent encore aujourd’hui tabous et donc inévitablement sous-estimés. Cependant le besoin est important pour de nombreuses personnes, car le retentissement sur la qualité de vie est notable ainsi que sur la relation de couple.

Alors quelles sont les principales dysfonctions sexuelles pour lesquelles la sexothérapie peut être utile? Qui consulter, un sexologue ou un sexothérapeute? Quand consulter? Et quels sont les différents types de thérapies?

Les différents types de dysfonctions sexuelles

Définition

La fonction sexuelle normale est non seulement une fonction biologique et physiologique, mais aussi une interaction entre l’esprit et le corps. Elle met en jeu les systèmes vasculaire, neurologique, hormonal et psychologique: lorsque tout fonctionne normalement, la fonction sexuelle est harmonieuse et la vie sexuelle épanouie. Le dysfonctionnement survient lorsque des problèmes physiques ou psychologiques apparaissent et perturbent le cycle de réaction sexuelle.

La dysfonction sexuelle est définie comme un problème clinique significatif et persistant depuis au moins 6 mois et qui empêche la personne d’éprouver de la satisfaction lors de l’activité sexuelle.

L’ensemble des dysfonctions sexuelles est répertorié dans le DSM-5 (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders-5 ) et elles ont été regroupées comme suit. Cependant, elles ne se limitent pas à cela et il est possible d’avoir plusieurs dysfonctionnement à la fois.

  • Les troubles de l’érection: un problème d’érection (dysfonction érectile, impuissance…) ou une panne sexuelle sont des problèmes fréquents et sous-évalués.
  • Les troubles de l’éjaculation: éjaculation précoce, éjaculation retardée, pas d’éjaculation (anéjaculation), éjaculation rétrograde (dans le sens inverse), éjaculation douloureuse, douleur après une éjaculation, absence d’orgasme…
  • Trouble du désir sexuel hypoactif chez l’homme: diminution du désir sexuel chez l’homme. Ce manque de désir peut être lié à différents facteurs: psychologiques, endocriniens, toxiques et psychiatriques
  • Trouble de l’excitation sexuelle chez la femme ou de l’intérêt pour l’activité sexuelle: difficultés sexuelles liées à la diminution de la libido ou à l’absence de désir sexuel. La baisse de ce dernier peut être lié à différents facteurs, psychologique, hormonal, socioenvironnemental…
  • Trouble de l’orgasme chez la femme: difficultés à avoir un orgasme ou anorgasmie
  • Douleurs génito-pelviennes ou douleurs lors de la pénétration: cela peut-être lié à certaines pathologies, comme l’endométriose, par exemple, ou parfois à un vaginisme, une sécheresse vaginale…

L’ensemble de ces dysfonctionnements nécessite un avis médical pour pouvoir poser un diagnostic.

Les troubles des conduites sexuelles, qui relèvent de la psychiatrie, ne seront pas abordées dans cet article. Elles englobent le fétichisme, travestisme, exhibitionnisme, voyeurisme, sadomasochisme, frotteurisme, et autres paraphilies. Ceci étant, ce sont des dysfonctionnements qui nécessitent une prise en charge et un suivi psychiatrique et psychologique.

Par ailleurs, cette classification ne prend pas en compte un certain nombre d’autres troubles ou situations, comme par exemple:

  • Les troubles du désir sexuel hyperactif et le syndrome d’excitation génitale persistante
  • La dysphorie de genre: il s’agit de personnes qui s’identifient comme ayant une variance de genre ou comme transgenre ou transsexuel… Cela renvoie à la question de l’orientation sexuelle
  • Les troubles de l’identité
  • Les troubles organiques: infécondité, stérilité et maladies des organes génitaux

Ces troubles ont une importance et un retentissement tout aussi notable dans la vie de couple et les relations intimes avec une souffrance physique et psychologique. Ils relèvent tout autant d’une prise en charge médicale et psychothérapeutique afin d’améliorer au mieux la qualité de vie, le bien-être et la vie sexuelle de ces patients.

Facteurs influençant ces troubles sexuels

Différents facteurs peuvent influencer le développement de dysfonctions sexuelles: ils peuvent être d’ordre physique et physiologique, psychologique, en lien avec le ou la partenaire ou encore liés aux influences culturelles.

  • Facteurs physiques: les symptômes présentés peuvent être en lien avec un problème hormonal, vasculaire, urogénital, neurologique, un cancer ou encore une fatigue. Par ailleurs, il est possible, si vous prenez un traitement, d’avoir des effets indésirables provoquant des dysfonctions sexuelles. Certains médicaments peuvent être responsables de troubles comme cela, donc vérifiez toujours avec votre médecin traitant.
  • Facteurs psychologiques: une baisse de motivation sexuelle ou un questionnement sur les habiletés sexuelles peuvent être en lien avec un stress, une anxiété, un syndrome dépressif, un manque de confiance en soi… Nous avons tous en nous un certain nombre de blocages, généralement inconscients, qui nécessitent d’être identifiés et levés pour améliorer voire faire disparaître la problématique. C’est une des raisons qui explique le recours à une thérapie. De plus, il est aisé de comprendre que des antécédents de traumatismes, abus ou sévices sexuels, peuvent entraîner un certain nombre de dysfonctions. Et enfin, certains médicaments ou substances psychoactives (comme des antidépresseurs par exemple) peuvent également avoir des conséquences au niveau de la fonction et du désir sexuels.
  • La relation avec le ou la partenaire: elle est fondamentale car les relations se font à deux. La communication, la qualité de la relation et la disponibilité du partenaire sont fondamentales. Il est important de connaître notre partenaire, ses désirs, ses difficultés, ses fantasmes, ses peurs… Et il est tout aussi important de verbaliser les nôtres car ce qui est évident pour nous ne l’est pas forcément pour le partenaire. La difficulté dans ce domaine est que cela touche un sujet sensible et parfois tabou, ce qui rend la tâche plus difficile.
  • Les influences socioculturelles: les normes et rôles sexuels imposés par la société ont une influence importante dans ce domaine. Par ailleurs, un certain nombre de conflits ou de discordance sur le plan sexuel peuvent être en lien avec les valeurs religieuses et culturelles.

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Pourquoi consulter un spécialiste?

Tous ces troubles, qu’ils soient organiques, psychologiques, relationnels ou liés à un ressenti d’appartenance différente en terme de genre ou d’identité, peuvent être accompagnés par un professionnel spécialisé dans ce domaine. Vous pouvez faire appel soit à un sexologue soit à un sexothérapeute.

Faut-il consulter un sexologue ou un sexothérapeute?

Un sexologue et un sexothérapeute sont deux professions différentes. En effet, le sexologue est avant tout un médecin, qui s’est ensuite formé sur la sexologie. Il peut donc faire un examen clinique, peut prescrire des examens complémentaires afin de poser un diagnostic pour une problématique. Le diagnostic de trouble sexuel d’origine psychologique doit être un diagnostic d’élimination: il faut avoir éliminer toutes les autres causes organiques qui pourraient être responsable du problème. Donc devant tout symptôme d’ordre génital ou sexuel, il est recommandé d’en parler avec votre médecin traitant, un sexologue, un urologue ou un gynécologue directement pour s’appuyer sur un diagnostic solide avant toute thérapie. Une fois le diagnostic posé, le sexologue est à même de vous suivre en terme thérapeutique, c’est-à-dire de prescrire des médicaments au besoin et de vous suivre sur le plan psychothérapeutique, en vous accompagnant dans votre thérapie adaptée en fonction de votre problématique.

 

Le sexothérapeute n’est pas un médecin. C’est un psychologue, qui s’est formé ensuite en sexologie. Il ne peut faire ni diagnostic ni prescrire d’examens complémentaires, ni donner de traitement. Vous pouvez faire appel à un sexothérapeute pour démarrer et suivre votre thérapie avec lui. Parfois les psychothérapeutes ont différentes formations avec divers outils qui peuvent vous aider à mettre le doigt sur la problématique et à lever des blocages. Par exemple, l’hypnose, l’EMDR, la psychanalyse, les TCC…

Pour quelles raisons consulter?

Il est possible de consulter seul ou en couple. Il est aussi possible de commencer seul puis de continuer dans un deuxième temps en couple.

Vous pouvez consulter un sexologue pour gérer toute la problématique médicale, organique, thérapeutique et pour le suivi en psychothérapie: la prise en charge est globale et vous n’avez qu’un seul interlocuteur dans ce cas là.

Vous pouvez consulter un sexothérapeute pour le suivi psychothérapeutique. Vous aurez donc différents intervenants dans la prise en charge de votre problématique.

Il est important d’être à l’aise avec votre thérapeute, car vous allez parler de choses intimes, donc le choix est crucial.

Dans quel objectif?

Consulter va permettre de:

  • Poser un diagnostic, quelque soit le médecin que vous consultiez: médecin traitant, gynécologue, urologue, sexologue…
  • Avoir la thérapeutique adaptée s’il y a besoin de traitements
  • Vous sentir écouté et soulagé d’avoir parlé de votre problématique
  • Dédramatiser la situation (hors maladie grave bien sûr): vous serez rassurés de savoir que vous n’êtes pas tout seul à avoir le problème que vous avez
  • Vous aider à communiquer le mieux possible au sein de votre couple dans ce domaine: verbaliser vos peurs, vos envies, vos ressentis et être à l’écoute de votre partenaire
  • Lever les blocages inconscients, travailler sur les blessures, modifier les émotions et comportements en lien avec des traumatismes… Faire un travail sur vous-même pour vous libérer et donc vous soulager de symptômes devenus inutiles
  • Mettre en place des exercices à la maison en fonction de votre problématique
  • Vous aider à être en harmonie avec vous-même et à dépasser les pressions sociales
  • Améliorer votre confiance en vous, levez des doutes
  • Obtenir une vie de couple épanouie, un rapprochement, une amélioration de la qualité de vie et un mieux-être en général
  • Répondre tout simplement à des questions que vous vous posez: vous pouvez à une période de votre vie faire le point sur votre sexualité sans avoir particulièrement de problème, mais avoir envie de l’envisager autrement

 

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Pour quelles problématiques?

Toutes les problématiques qui vous empêchent d’avoir une vie sexuelle épanouie peuvent être un motif de consultation. Et même s’il existe des problématiques purement physique et organique (troubles érectiles chez les diabétiques, trouble du désir en cas de déséquilibre hormonal, anéjaculation iatrogène), il y a aussi beaucoup de cas où les difficultés sexuelles surgissent chez des personnes en parfaite santé physique.

Alors voici des situations pouvant faire l’objet d’un recours à un sexologue ou un sexothérapeute. Ceci étant, la liste n’est pas exhaustive.

  • Troubles de l’érection (difficultés à l’érection, maladie de Lapeyronie, priapisme)
  • Troubles de l’éjaculation (précoce, retardée, rétrograde, pas d’éjaculation ou éjaculation douloureuse comme parfois dans les protatites chroniques)
  • Troubles de la libido et du désir sexuel (en hypo ou hyper) et les anorgasmies
  • Douleurs lors des rapports (chez la femme: vaginisme, sécheresse vaginale en cas de ménopause, endométriose. Chez l’homme: maladie de Lapeyronie, phimosis, douleur à l’éjaculation)
  • Maladies ou état ayant un retentissement sur la sexualité (diabète, maladies neurologiques, maladie de Lapeyronie, infections…). Des statistiques ont permis de démontrer que les personnes souffrant de maladies chroniques ont entre 2 et 6 fois plus de difficultés sexuelles que les personnes au même âge en bonne santé (diabète, maladies cardiovasculaires, cancer, troubles psychiatriques)
  • Troubles de l’identité et d’orientation de genre (dysphorie de genre): lesbienne, gai, bisexuel, transgenre, transsexuel…
  • Pour un simple questionnement sur sa sexualité quelque soit la période de la vie. Cela peut inclure chez les femmes des questions sur la sexualité lors de la grossesse, lors du post-partum ou en période de périménopause.
  • Pour toute paraphilie (déviance ou perversion sexuelle): lorsque le comportement prend trop de place dans la vie de la personne ou du partenaire, ou lorsque c’est une obligation judiciaire.
  • Toute personne ayant eu un traumatisme sexuel (abus, inceste…)

Quand consulter?

Vous pouvez consulter à tout moment, dès que le besoin s’en fait ressentir ou lorsque les conséquences de votre problématique deviennent trop importantes et difficiles à gérer pour vous. Consulter dans ce domaine n’est pas toujours évident…. Ceci étant, les professionnels vous accueilleront avec bienveillance, empathie et sans aucun jugement. Le premier pas est souvent le plus difficile, mais lorsque vous aurez résolu votre problématique, vous serez content de l’avoir fait.

Il est toujours préférable de consulter avant que:

  • La souffrance ne s’installe de manière permanente
  • La relation avec votre partenaire ne se détériore avec un éloignement de plus en plus important
  • Le doute ne soit semé en vous avec le manque de confiance

 

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Comment se déroule une séance de sexothérapie?

Chaque praticien a sa propre méthode, mais globalement, voici les grandes lignes:

Première, voire deuxième séance

La première séance (parfois complétée par la deuxième) permet de faire une évaluation du problème, de sa nature, de son intensité, de son retentissement sur la vie de la personne ainsi que tout l’environnement socioprofessionnel autour. Cela implique un certain nombre de questions et donc des réponses intimes: quelle est la plainte, l’identification du trouble sexuel, depuis quand, les conséquences, les ressentis, point sur la situation affective, les antécédents, la prise de médicaments…. Un tableau complet est dressé pour connaître la problématique et le fonctionnement de la personne dans toute sa complexité afin de mettre en place la thérapie adaptée.

Séances suivantes

Lors des séances suivantes, qui se feront à un rythme régulier en fonction du suivi établi avec votre thérapeute, le travail sera axé sur différents aspects:

  • L’aspect psychologique: avec notamment un travail sur les croyances, les représentations de la sexualité, les peurs, les blocages, les émotions, les traumatismes, les réactions comportementales et émotionnelles
  • Sur l’aspect physique et corporel: le rapport au corps est généralement abordé dans ces problématiques sexuelles. Pour certaines d’entre elles, des exercices pourront être proposés par votre thérapeute pour améliorer votre dysfonction. Cela peut être des exercices musculaires abdominaux ou encore des exercices respiratoires… Ces mouvements sont expliqués et montrés en cabinet et seront à pratiquer à la maison régulièrement.
  • Aspect éducatif et pédagogique: pendant les séances seront abordées des informations sur l’anatomie, la sexualité, sur les pratiques sexuelles, les maladies sexuellement transmissibles, les différents moyens de contraception, la notion de plaisir…. Autant de sujets nécessaires pour vous éclairer et vous rassurer

Quelles sont les différentes thérapies?

Au cours du temps, différentes approches ont été développées pour aider au mieux les personnes à trouver une réponse à leurs problématiques.

Approche psychanalytique

La psychanalyse est un des premiers outils utilisés pour soigner ces dysfonctions sexuelles. L’influence de Freud a eu un impact dans ce développement et les origines de ces dysfonctions seraient psychogènes, liées à des conflits intrapsychiques inconscients. La sexothérapie analytique permettrait d’améliorer le fonctionnement sexuel.

Cette approche thérapeutique est plutôt longue et de nouvelles thérapies ont vu le jour depuis la psychanalyse.

Approche cognitivo-comportementale

Ces thérapies font partie des thérapies brèves et leur postulat de base repose sur le principe que nos émotions, nos comportements et nos cognitions seraient appris. Le but est donc, une fois le problème identifié, de modifier nos réactions cognitives, émotionnelles et comportementales. Le patient sera au début observateur de ses pensées, ses émotions et de son comportement en ce qui concerne sa sexualité, ce qui servira de base au travail avec le thérapeute. Cela va permettre au patient de se rendre compte que ses croyances ne sont pas toujours justes, ce qui permet l’émergence d’un autre point de vue et donc de diminuer d’une part une anxiété de performance et d’autre part de développer de nouvelles émotions positives. Ces thérapies sont orientées « solutions » dans le « présent », et visent également à améliorer la communication au sein du couple et de diminuer les peurs en lien avec les performances sexuelles. Il y a donc dans cette approche une mise en pratique immédiate, avec des exercices à faire à la maison, notamment dans l’appréhension du corps. Une exposition progressive à la situation qui pose problème sera pratiquée avec une modification des réactions: c’est la désensibilisation systémique.

Approche systémique

Les thérapies systémiques sont basées sur un « système », qui est sous-tendu par les relations interindividuelles: c’est donc ici la notion de couple qui détermine le système. Dans ce contexte, tout trouble d’un des membres du système (donc d’un des deux  partenaires) résulterait d’un dysfonctionnement au sein du couple. Cela renvoie donc directement à la relation du couple. L’objectif est d’identifier l’incompréhension ou le trouble relationnel, les facteurs qui l’influencent et de modifier ces derniers pour arriver à une bonne compréhension et une relation harmonieuse.

Approche intégrée

Elle combine l’approche psychanalytique, cognitivo-comportementale et systémique. Dans ce contexte, les causes des dysfonctions sexuelles peuvent être multiples. La prise en charge relève plutôt des thérapies brèves avec une concentration initiale sur le symptôme sexuel. Si nécessaire, un approche psychodynamique sera associé pour aller rechercher les possibles causes intrapsychiques impliquées dans le trouble sexuel.

Autres approches

D’autres approches ont vu le jour ces dernières années pour améliorer la prise en charge et élargir le choix en terme d’offre thérapeutique.

  • Les thérapies combinées: elles associent une prise en charge médicamenteuse et psychologique. Elle partent du principe que la dysfonction sexuelle est souvent un problème mixte: physiologique et psychologique. La réponse est donc double en lien avec cette double problématique
  • Thérapies antalgiques: elle sont pour but de diminuer la douleur dans les troubles sexuels douloureux. Ces thérapies utilisent la méditation pleine conscience, le biofeedback ou encore certains actes chirurgicaux si nécessaire.
  • Thérapies à distance: quelque soit le type de thérapies, certains thérapeutes pratiquent aujourd’hui à distance. Cela permet dans ce contexte de trouble sexuel, de lever certains freins et de libérer plus facilement la parole.
  • La méditation pleine conscience: elle permet de se centrer sur le moment présent, de se focaliser sur un « objet » et d’accepter ce qui se passe, tout en éliminant les distractions internes et externes.

Combien de temps dure une thérapie?

Il est difficile de répondre à cette question, car chaque problématique est différente. Ceci étant, voici les facteurs qui vont influencer dans la durée de la thérapie:

  • Le type de thérapie utilisée
  • La nature de la problématique
  • L’engagement de la personne qui consulte, son investissement dans le travail et sa motivation au changement

Une thérapie dure plusieurs séances et cela peut s’étaler sur plusieurs semaines, mois ou années selon la problématique.

Conclusion

Les troubles sexuels sont plus fréquents que ce que l’on imagine et peuvent entraîner des souffrances personnelles et au sein du couple. Oser en parler est le plus grand challenge dans la prise en charge de ces derniers, que ce soit avec votre partenaire ou à une tierce personne professionnelle formée dans le domaine de la sexothérapie. Pour éviter de laisser s’enkyster un problème sexuel avec des retentissements notables personnels (doute, moindre confiance en soi, majoration des peurs en terme de performance, dépression, anxiété…), au sein de votre couple (incompréhension, mauvaise communication, éloignement…) voire également sociaux (baisse de performance au travail avec baisse de concentration, perte de motivation, isolement social progressif), il est recommandé d’en parler à une personne en qui vous avez confiance et qui vous écoutera avec bienveillance et sans jugement. Si nous pouvons éviter de souffrir toute notre vie et de gâcher notre relation de couple, agissons et levons les tabous en toute simplicité et toute humilité.

 

Découvrez notre vidéo avec:

Julia Benard

Sexothérapeute

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Bibliographie

https://www.revmed.ch/revue-medicale-suisse/2014/revue-medicale-suisse-422/sexotherapies-des-dysfonctions-sexuelles

https://www.urml-normandie.org/wp-content/uploads/2018/04/DD-Definitif-Dysfonctions-sexuelles-et-maladies-chroniques.pdf

https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-03385212/document

https://www.veterans.gc.ca/fra/health-support/physical-health-and-wellness/compensation-illness-injury/disability-benefits/benefits-determined/entitlement-eligibility-guidelines/sexual-dysfunction